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  Un documentaire de 52’ sur l’accident de l’avion Émeraude (premier crash aérien d’Air France) le 15 janvier 1934 à Corbigny dans la Nievre.

Le 15 janvier 1934 à 19h40, l’avion l’Émeraude, fleuron de l’aviation française, s’écrase à Corbigny, dans la Nièvre, avec à son bord dix passagers. Aucun survivant.

Parmi eux, Pierre Pasquier, gouverneur d’Indochine et son officier d’ordonnance, Maurice Balazuc, le directeur d’exploitation d’Air France, Emmanuel Chaumié, directeur de l’aviation civile et son épouse, Maurice Nogués, héros de l’aviation française et directeur général adjoint d’Air France, Jean-Jacques Larrieu, chargé de mission au ministère de l’Air, et l’équipage, André Launay, pilote très expérimenté, Camille Crampel, mécanicien et Ferdinand Queyrel, radio.

Le rapport préliminaire de la commission d’enquête établira que ce crash est consécutif à la rupture de l’avion en vol dû aux conditions météorologiques exécrables au-dessus du Morvan. L’avion a chuté de 50 mètres et a percuté le sol à 400 km/h. 

L’avion revenait de Saïgon. Il devait incarner la toute-puissance de l’aviation française.

90 ans plus tard, de nombreuses questions restent encore sans réponse.

Après un voyage aller-retour des plus chaotiques, l’Émeraude avait fait une dernière escale technique à Lyon, ce 15 janvier 1934. Le bulletin météo était plus qu’alarmiste, les moteurs de l’avion avaient déjà connu de graves problèmes techniques… Et pourtant, il redécolle vers 18h20 en direction du Bourget.

Comme s’interroge officiellement à l’époque très justement, le députe Etienne Riché, président de la Commission de l’aéronautique : Qui a ordonné ou du moins autorisé ce départ depuis Lyon ? Quelles raisons graves ont poussé des pilotes expérimentés à courir et à faire courir à leurs passagers un risque qu’ils ne pouvaient pas ne pas avoir mesuré ?

Et si cet ordre finalement ne datait pas du 15 janvier à 18h mais remontait au mois de décembre 1933 ? Lorsque le ministère de l’Air ordonna de réduire de près d’un mois la période d’essai technique de l’appareil dans un seul et unique but : rapatrier Pasquier, gouverneur d’Indochine, impérativement à Paris avant le 15 janvier ?

L’histoire de la première catastrophe aérienne de la toute jeune compagnie Air France (créé quelques mois plus tôt seulement) se joue dans un contexte politique extrêmement houleux. Elle a pour toile de fond l’Affaire Stavisky qui va découler sur la crise du 6 février 1934, une des manifestations les plus sanglantes qui a failli faire vaciller la République française.

L’enjeu de ce documentaire construit comme une enquête policière est de tenter de répondre à cette question : 

Que se cache réellement derrière la catastrophe aérienne de l’Émeraude ? 

10 ans après avoir révélé à ses fils son passé de jeune fille incestée, Judith se retrouve face à eux. Hantés par les zones d’ombres de leur mère, ils veulent comprendre ses paradoxes, ses pardons, sa position de victime. 

Leurs questionnements inattendus la replongent émotionnellement dans son état de sidération passé, son brouillard quasi éternel. Cette mère est toujours la jeune fille de 13 ans poursuivie par son prédateur… il ne la quittera jamais.  Ses fils aimeraient la protéger là où personne ne l’a jamais fait, mais dans ces histoires, il y a un endroit qui ne peut être compris, ni raconté, ni partagé, c’est la part de l’intimité de la victime. 

Protéger ses fils est sa principale préoccupation. Elle comprend que tout ne peut pas être dit, que tout ne s’inscrit pas dans leur histoire familiale.